Projet éducatif et pastoral
Quelles sont nos racines ?
Le collège a été fondé dans les années 1960. Sa création est contemporaine de la décision de prolonger la scolarité obligatoire jusqu’à seize ans. L’œuvre a été commencée par un homme d’Eglise. Depuis 1973,elle est continuée par des laïcs.
Qu’entrevoyons-nous aujourd’hui ?
Premièrement, nous trouvons du sens dans le nom du collège. Il a été choisi pour garder une trace de notre fondateur, l’Abbé Louis Le Strat et en référence à un bon roi de France. En second, nous n’oublions pas le « caractère propre » reconnu à des établissements comme le nôtre par la loi de Décembre 1959. Enfin, Nous veillons au respect du contrat qui, depuis 1969, nous unit à l’Etat.
Notre communauté est dirigée par un Chef d’établissement missionné par l’Eglise. Il doit faire vivre l’institution catholique dont il a la charge dans le respect des orientations nationales et diocésaines données ou à venir. Chacun, parent, enseignant, non-enseignant, consent à l’aider à accomplir cette mission.
Quelle est notre volonté ?
Projet éducatif et projet pastoral sont indissociables. Ce texte est fondé sur la conviction que contribuer à l’éducation et à l’enseignement de collégiens, sans réduire la place première que doit tenir chaque parent, est implicitement évangélique. Cependant, ceci n’est pas suffisant. Nous croyons qu’il faut donner des connaissances de base, donner des orientations claires. C’est ce que nous faisons durant les séances de pastorale, de catéchèse ou pendant des temps-forts.
Quel est l’esprit de notre travail ?
Nous n’autorisons pas, conformément à la loi, les téléphones portables, les récepteurs mp4, etc., au collège. Ceci sert à montrer que ce lieu d’enseignement est hors des habitudes, parfois critiquables, de l’espace public. Dire bonjour, se lever lorsqu’un adulte entre dans la classe ou en sort, participer en équipe à l’entretien courant du local scolaire, etc., n’est pas «vieux jeu ».Ce sont des exigences qui rappellent aux jeunes le respect dû aux adultes .Elles redisent ce que demande la famille. Elles sont, enfin, des invitations à la citoyenneté et à la solidarité.
Nous indiquons dans le règlement intérieurune progression des sanctions. Nous la suivons souventmais cherchons aussi à dialogueravec les élèves.Ce n’est pas contradictoire : des règles sont fixées mais nous savons qu’elles doivent être parfois adaptées à des circonstances, à l’âge d’un élève. Ne nous faut-il pas offrir à chacun la chance de grandir et d’être perçu dans sa différence ? Ne nous faut-il pas éviter de nous irriter trop vite ?
« Nul ne peut désespérer de quiconque » (Paul Malartre, ancien Secrétaire Général de l’enseignement catholique).
Pour une « fidélité renouvelée »?
Nous avons entendu, en 2010, cette formule à la Direction diocésaine de Vannes. Elle a attiré notre attention parce qu’elle est paradoxale. Si on est fidèle on ne change pas. Si on renouvelle, quelque chose est changé. Pour nous cette expression est une invitation à revivifier en innovant. Elle est à la base d’initiatives que nous avons prises et développerons: actions humanitaires proposées à chaque classe de l’établissement, « Envoi » religieux des 3° au dernier jour de leur scolarité de collège, cérémonie, vers novembre, de remise des diplômes de DNB aux admis de la session N-1, un bon moyen de mettre en valeur la réussite.
Comment notre travail est-il organisé ?
Nous travaillons en complémentarité avec les intervenants du secteur paroissial de Saint-Jean Brévelay.
Il nous semble sage de commencer en faisant découvrir catholicisme et christianisme aux plus jeunes élèves (6°, 5°) avant d’ouvrir l’esprit des plus grands (4°, 3°) aux deux autres grands monothéismes et à des humanismes fondés sur eux. C’est ainsi que nous avons bâti une progression de nos interventions.
L’approfondissement de la foi chrétienne par la catéchèse, par des partages, par des participations à des eucharisties, etc., n’est obligatoire pour les classes. Elle est proposée, dans le respect de la loi et des consciences, à des élèves volontaires.
L’information pastorale est faite dans la salle de classe. La catéchèse, les partages, etc., ont lieu dans une salle de l’établissement prévue pour cet usage.
Enfin, une formule :
« Ton exigence sans amour m’écrase. Ton amour sans exigence m’enlise. Ton amour exigeant m’élève ». (Auteur inconnu, XX° siècle).
Cette formule résonne en nous. Elle nous inquiète et nous motive. Ses phrases disent qu’un jeune être humain nous parle. Il espère que nous allons l’aimer, que nous allons le guider et que nous allons contribuer à vraiment le faire grandir.